mardi 9 août 2011

Chasseurs-cylcistes

Les Chasseurs-cyclistes parcourent le monde en groupe de six à dix personnes, petites communautés de récupérateurs fendant mollement l'air froid de l'Hypnozoïque. Epinglés à l'horizon, ils sont d'absurdes formes arquées au-dessus de guidons fous. Le soir ils campent dans les villes qu'ils traversent, et sur les marchés et les places on les épie avec méfiance.
Mais les Chasseurs-cyclistes sont les seuls à connaître encore les secrets des autoroutes désertés et des routes abandonnées depuis longtemps. Le ciel roule sans joie au-dessus de leurs visages, et le monde entier semble réclamer quelque chose que personne, pas même les Chasseurs-cyclistes, ne pourrait lui offrir.
The Hunters-cyclists travell all over the world by packs of 6 to 10 people, small scavengers communities slowly slicing the cold air of Hypnozoica. Pinned up on the horizon, they are absurd shapes hooked over mad handlebars. In the evening they camp in the cities they go across, and on the markets and squares they spy on them, with mistrust and suspicion.
But the Hunters-cyclists are the only ones to still know the secrets of abandonned highways and disused roads. The sky rolls  over their faces without any joy, and the world seems to claim something that nobody, not even  the Hunters-cyclists, could offer. 
 Dessin réalisé pour Camille M.A., this drawing made for Camille M.A.  


Ce dessin fut réalisé à partir d'une idée de Boris Sedikovi, qui s'intitulait "Le cinquime cavalier de l'Apocalypse", This drawing has been made from an idea by Boris Sedikovi, wich was entitled "The Fifth Horseman of the Apocalyps"

lundi 1 août 2011

Premiers fragments sur l'hypnozoïque

Prélude à la révélation.

John Szetla passait du temps à attendre derrière son guichet et il lui venait ces idées de curieuses théories.
« J’adore ce boulot, oui je l’adore et ce lieu est loin de m’être désagréable, avec ses règles absurdes et ses habitants-employés. Tout y est tardif, tout y est rocailleux et tardif. Tardif, c'est-à-dire comme l’ambiance fin de siècle dans laquelle on se trouve, tardive comme le crétacé tardif, ère de volcanisme lent et toxique, une époque d’approfondissement thermique et de repères violement suragencés.  Une époque de séismes mous et de folie. Voilà, l’hypnozoïque tardif est en chacun de nous, comme le blues du lundi matin… suant de son retard, fleurant encore le lit… Ce curieux arrangement de ruines pour toujours plantées sur notre grand champ gris comme des monolithes de land art.
Tardif ou décadent, les conquérants fragiles de la fin du Monde. Une époque tardive n’est pas un sinistre épilogue de douloureuses réjouissances ; l’hypnozoïque est une pause le long de la route ou des routes ou des rails perdues, à l’orée d’une nature curieusement inexplorée, laissée en friche. Un moment d’égarement après un long rêve étrange et un réveil difficile, les quelques minutes au lit après une fausse route d’envergure. »

Voici donc les premières ébauches de textes concernant l'Hypnozoïque. Si je me surveille un peu, le texte sera terminé vers novembre 2011 (superstition, sans doute, conduisant l'échénance autour du sombre mois, et surtout de celui-là, 11/11.) Suite à suivre.
Au fait, je ferais paraître des articles -là encore, humble superstition, soyez bons de me pardonner- jusqu'au 200ème, et je m'arrangerais pour que l'ensemble (y compris la migration vers une nouvelle plate-forme) soit finit au quatrième anniversaire du blog.
A tous, merci de votre attention.