Où on commencera à évoquer la question de leurs pratiques amoureuses.
Les habitants flirtent tout le long de l’année dès qu’ils
sont biologiquement adultes, ce qui arrive entre 16 et 19 ans. Les rencontres
et le flirt sont très librement pratiqués jusqu’à un âge avancé, même si
certaines personnes choisissent de passer leur vie entière avec un seul
compagnon spécifique. L’homosexualité existe à un beaucoup plus large ratio
comparé aux sociétés précédentes, jusqu’à 40 voire 50 % suivant les régions.
Les méthodes contraceptives sont en communément usage ; on rencontre le
plus souvent des contraceptifs hormonaux sous forme d’infusions ou de solides,
fabriqués à l’aide de plantes et d’animaux aux propriétés spécifiques, utilisés
par les deux sexes ; plus rarement, on utilise des contraceptifs
mécaniques, comme les préservatifs, faits à partir de la sève de certains
végétaux tropicaux et importés du sud.
Une des raisons possibles de la baisse démographique peut
tenir à la fois à la généralisation des contraceptifs mais aussi (et surtout) à
l’évolution de la sexualité. L’orgasme, et en particulier l’orgasme masculin, a
notablement perdu de son pouvoir symbolique qu’il pouvait revêtir aux siècles
précédents. La jouissance et le plaisir chez les deux acteurs peut être
considérées en dehors ou au-delà de l’orgasme au sens strictement
physiologique. C’est une particularité certes sociale, culturelle et
psychologique, mais elle se manifeste également physiquement. Dans certaines
régions, l’éjaculation masculine s’est complètement détachée de l’orgasme, et
peut arriver plus ou moins n’importe quand au cours de l’acte, ne correspondant
plus au sommet du désir. Il arrive même, mais plus rarement, que l’éjaculation
soit strictement un mouvement conscient, déclenché à volonté par la personne
lors de l’acte. Il en résulte que, suivant les régions, 40 à 80% des rapports
sexuels ne se terminent pas avec une éjaculation de la part de l’un ou de
l’autre des acteurs, mais plutôt quand l’un a plus ou moins trouvé avec l’autre
ce qu’il recherchait en terme de stimulation sensorielle et émotive.
Certaines personnes prétendent que le phénomène de l’orgasme
proprement dit est en train de disparaître, et avec lui les fondements culturels
des siècles précédents ; à la place, un acte sexuel « type » pourrait
devenir une suite de très nombreux micro-orgasmes apparaissant irrégulièrement.