samedi 10 août 2013

Kuro



J’ai certainement eu un rêve prophétique ce matin. Je suis d’abord sorti d’un rêve assez long où je jouais le rôle d’un imbécile habillé de façon très étrange. J’ai ouvert les yeux à 9h30, les ai refermé autour de 9h40, et me suis levé après un épisode de demi-sommeil à 10h00.
Mon rêve prophétique se situait dans cette courte période de semi-conscience. On n’y voyait qu’un seul personnage. Peut-être même n’était il qu’une voix, sans aucune donnée visuelle. C’était un philosophe japonais dont le nom était Noir. En me réveillant j’ai décidé qu’il devait certainement s’appeler Kuro, « noir » en japonais-google. Il avait peut-être un autre nom, mais je ne m’en souviens plus.
Il avait les qualités à la fois d’un sage antique de Chine, et celles d’un philosophe allemand du XIXème siècle. La voix de Noir évoquait plusieurs de ses préceptes, sortes d’enseignements de haute sagesse. Il y en avait au moins trois, et ils devaient avoir un impact important sur ma vie à l’état de veille, ou peut-être sur celle d’un ami cher. Au moment où j’écris ces lignes pour rassembler ce que je sais sur lui, il ne m’en reste qu’un seul en mémoire.
Il s’agissait d’une parabole obscure sur la bonne manière de réagir à une attaque violente de ses ennemis, et en particulier sur la bonne manière de mener une vengeance. Ce que Noir en disait : il faut se venger à l’aide de la pluie. Quel est le sens de cette affirmation ? Noir veut-il dire qu’il faut laisser la pluie assurer la vengeance à sa place ? L’eau du ciel a-t-elle des qualités rédemptrices, annule-t-elle les fautes ? Faut-il alors voir un univers de double sens contenus dans le mot vengeance ? Veut-il dire qu’il faut considérer que la vengeance ne dépend pas de nos actions ?
Pris seul ce proverbe me semble de peu d’intérêt.  Car il devait prendre tout son sens dans l’ensemble que constituait les autres proverbes. Tout ce qui reste, c’est la certitude que les proverbes étaient les éléments maintenant séparés d’une prophétie dont le sens est à déterminer.