J’ai certainement eu un rêve prophétique ce matin. Je suis d’abord
sorti d’un rêve assez long où je jouais le rôle d’un imbécile habillé de façon
très étrange. J’ai ouvert les yeux à 9h30, les ai refermé autour de 9h40, et me
suis levé après un épisode de demi-sommeil à 10h00.
Mon rêve prophétique se situait dans cette courte période de
semi-conscience. On n’y voyait qu’un seul personnage. Peut-être même n’était il
qu’une voix, sans aucune donnée visuelle. C’était un philosophe japonais dont
le nom était Noir. En me réveillant j’ai décidé qu’il devait certainement s’appeler
Kuro, « noir » en japonais-google. Il avait peut-être un autre nom,
mais je ne m’en souviens plus.
Il avait les qualités à la fois d’un sage antique de Chine,
et celles d’un philosophe allemand du XIXème siècle. La voix de Noir évoquait
plusieurs de ses préceptes, sortes d’enseignements de haute sagesse. Il y en
avait au moins trois, et ils devaient avoir un impact important sur ma vie à l’état
de veille, ou peut-être sur celle d’un ami cher. Au moment où j’écris ces
lignes pour rassembler ce que je sais sur lui, il ne m’en reste qu’un seul en
mémoire.
Il s’agissait d’une parabole obscure sur la bonne manière de
réagir à une attaque violente de ses ennemis, et en particulier sur la bonne
manière de mener une vengeance. Ce que Noir en disait : il faut se venger
à l’aide de la pluie. Quel est le sens de cette affirmation ? Noir veut-il
dire qu’il faut laisser la pluie assurer la vengeance à sa place ? L’eau
du ciel a-t-elle des qualités rédemptrices, annule-t-elle les fautes ? Faut-il
alors voir un univers de double sens contenus dans le mot vengeance ? Veut-il
dire qu’il faut considérer que la vengeance ne dépend pas de nos actions ?
Pris seul ce proverbe me semble de peu d’intérêt. Car il devait prendre tout son sens dans l’ensemble
que constituait les autres proverbes. Tout ce qui reste, c’est la certitude que
les proverbes étaient les éléments maintenant séparés d’une prophétie dont le
sens est à déterminer.